Comme une envie de ...

... faire quelque chose

Les mots ne se posent pas. Combien de fois j'ai ouvert cette page pour y poser quelques lignes, par la suite effacées parce que ce n'était pas "ça". "Ca", cette tempête de réflexions et de contre-réflexions. Comme à son habitude ce cerveau me prend la tête, il pense à trop de choses en même temps. J'aimerais reprendre les théories, les mythes et les légendes, celles qui me passionnent et m'emportent loin de cette société moderne dégueulasse, restreinte et vide de sens. J'aimerais lire plus de livres, me plonger à 200% dans l'imaginaire des auteurs et tomber amoureuse (...)

... lui

Les choses se sont stabilisé. J'arrive enfin à ouvrir les yeux, je ne suis plus hantée, je n'ai plus cette envie de ne plus être là et de ne plus être moi. Cette fois-ci je respire pour de vrai. Je reste nostalgique de ces moments de mal être intense parce qu'ils font partie de ce je suis pleinement. Ce n'est qu'un cycle, j'y reviendrai. La vie est faite de façon étrange, je commence à m'y faire, j'essaie d'anticiper sans chercher à comprendre (simplement parce que chercher des réponses où il n'y en a pas, ça rend fou). Plus de 6 mois que Dimitri erre dans ma tête (pourquoi (...)

... peindre

J'essaie de me souvenir de ces 6 mois passés dans le néant, histoire de ne plus oublier, histoire de mieux encaisser la prochaine crise. J'ai l'impression de me remémorer un film. Comme si je n'étais que spectateur de moi-même. J'ai commencé à peindre. Un penchant pour l'Aquarelle. Entre nuances et perspectives je m'embrouille un peu mais je finirai bien par lâcher prise et exprimer les choses plutôt que de les reproduire. (...)

... d'être moi

C'est Halloween. Qu'importe la fête et les traditions commerciales qui vont avec, pour moi c'est une faille. Ce jour là le monde baisse la garde, les gens ce déguisent en monstres avec mode sexy activé, mais parmi tout ceux qui sont là juste pour marquer le coups, il y a les gens comme moi. On va pouvoir laisser tomber nos masques physiques quotidiens et enfin, oui enfin pouvoir dévoiler au grand jour notre côté sombre. Devraient-ils s'inquiéter ? Ce maquillage qui me sert habituellement à me déguiser afin de paraître normal, aujourd'hui va révéler une partie de mon être. (...)

... t'écrire

Chère Sarah, Je me suis éloignée de toi et du reste du monde. Ca a l'aire égoïste, mais j'en avais besoin. Tu en sais plus qu'il n'en faut à mon sujet. Si tu savais à quel point ça m'effraie. L'amitié est quelque chose de précieux pour toi, une amitié que j'observe et que j'admire sans pour autant comprendre l'essence même du mot. Tu es prête à tout donner pour que tes amis si chers à ton coeur soient heureux. Tu valorises une personne quelconque au point qu'elle se sente unique. Mon handicap émotionnel t'a plus d'une fois interpellée, voire même choquée, mais tu n'as (...)

... réponses

J'ai souvent entendu dire que l'on vient au monde pour une bonne raison. Que l'on choisit son chemin de vie à l'avance. Que si on est ici, c'est qu'on l'a voulu. Mais malgré ce choix, l'humain passe sa vie à chercher une raison d'exister. Je n'ai aucune foutue idée de ce que je fais ici !!! Je ne suis tellement pas à ma place que je suis convaincue que je n'appartiens pas à ce monde. J'attends en vain des signes qui puissent me guider ... mais rien. J'ai l'impression que ma vie c'est d'être une enfant perdue dans un grand magasin entourée de personnes inconnues et effrayantes, qui (...)

... bizarre

STOP! Tais-toi ! Arrête ça ! Voilà ce que je me répète depuis une semaine. J'ai l'impression d'être un vase vide, un énorme récipient habituellement rempli d'un joyeux bordel: folie, haine, joie, émerveillement, idées noires, mais qui pour l'instant doit rester vide. Maintenant que j'y pense, j'ai l'image d'un petit bonhomme sans expression faciale, sur qui on aurait collé un gros sourire forcé, assis sur une chaise en plein milieu de rien, les yeux fixant droit devant, légèrement flippant ... comme je les aime. Une semaine que j'ai tiré la chasse sur tout ce qui me hantait (...)

... coton

Me voilà calme. La vie, les choses, les gens bougent tout autour, et moi en plein milieu immobile, voire inerte. J'ose plus penser. Par expérience je sais que ce n'est qu'une question d'équilibre. Le fait de penser pourrait me faire basculer. J'entends déjà certains échos que j'arrive encore à repousser facilement. J'aimerais rester là, emmitouflé dans mon vide, ne rien ressentir pour l'instant. J'ai encore mon imagination, je peux encore me transporter. Je m'imagine tout en haut d'une colline, contemplant les montagnes et les plaines d'un vert indescriptible. Je suis assise (...)

... retenir mon souffle

J'ose plus bouger, plus respirer, même plus cligner des yeux. Le calme après la tempête. J'avais pas envie d'y être à cette soirée, pas envie de tenir des conversations sans intérêt, pas envie de rire à des blagues primaires, pas envie d'afficher de faux sourires. C'était un effort de trop. Les masques finissent toujours par m'etouffer au bout d'un moment. Mais j'ai cédé à l'appel d'un repas qui sort du quotidien. En gros j'y suis allé pour la bouffe. Un verre, deux verres, "une bouteille s'il te plaît". J'avais soif, soif de cette envie d'oublier mes démons quelques (...)

... vide

A quel moment j'ai déconné? A quel instant mon esprit a vrillé? La notion du temps devient compliqué. Quand est-ce que tout a changé? Quand est-ce que moi, j'ai changé? Les autres fois c'était gérable pourtant. Je crois. A moins que toute les crises paraissent insurmontable à l'instant T. Depuis quand je supplie pour que ça s'arrête? Je contrôle plus rien. Les bordures s'effritent. La réalité fait mal. L'autre côté semble inaccessible. Et même si j'en parlai, ils se contenteront de me regarder bizarrement, de se demander dans quel délire je suis et si j'ai besoin (...)

... tenir bon

NON. Oui et non. Et merde!!! Même s'il commence à être usé, qu'il ne tient plus vraiment en place, je porte mon masque. J'y suis obligé. Il faut que je sois celle qui malgré une façon de penser particulière est "normale". Il faut que je cache celle qui aimerait être invisible, celle qui a peur, celle dont la tête ne tourne pas rond, celle qui pourrait un jour craquer, ouvrir la porte et hurler de douleurs tellement ses émotions la torture. Ce matin semblait être un bon jour pour tenir bon, pour laisser toutes idées concernant Dimitri traverser mon esprit sans impact. Mais (...)

... danser

Plus j'écris et plus je me vide l'esprit. Je me sens plus légère. Tellement légère qu'en me levant ce matin je me sentais ... bien. J'étais plus sereine, moins envahie d'idées flippantes ou dénigrantes à mon égard. Comme si j'avais décidé de me laisser tranquille. J'ai souri aux gens, j'ai traversé ma matinée sans irritation et au lieu de manger à l'heure de pause, j'ai mis mes écouteurs et j'ai dansé. Ca m'avait manqué. Depuis que j'ai repris mon autre journal (2 jours), j'arrive à atténuer l'envie de me confronter à Dimitri. Du moins c'est ce que je croyais ! Il (...)

... ne pas changer

Étrangement, mes mauvais souvenirs sont intacts et les bons sont partis, sans laisser de trace. Je me souviens encore du jour où le regard que je portais sur ce monde, sur la vie, a basculé. Cette terreur n'a duré qu'une fraction de seconde. Comme l'appréhension que la vérité éclate, comme savoir que l'on va apprendre quelque chose d'horrible. De suite, elle s'est transformée en rejet, puis en une haine contre l'humanité. Et ce n'était que le début. Plutôt que de rester et de grandir dans un monde merveilleux, rempli d'innocence et inondé de poussière de fée, en quelques mots (...)

... de me cacher

Ridicule. C'est le seul mot qui me passe par la tête, le seul mot qui me définisse en ce moment même: RIDICULE. Il est loin le temps où je restais seul dans mon coin, à observer les gens de loin, à réfléchir 100 fois avant de sortir un mot de ma bouche, et surtout à anticiper les questions et les réponses gênantes de mes interlocuteurs. J'étais bien avant, dans ma bulle perso, dans mon petit monde vide. J'ai du évoluer, apprendre à communiquer et à sortir de temps en temps de mon cocon. Tout ça parce que les autres ont du mal à accepter les gens comme moi. Alors commença (...)

... me rafistoler

J'ai encore merdé, j'ai encore lâché prise, je me suis encore confiée et je me suis encore ramassée. C'est comme une fissure, une faille quelque part. Depuis quand ais-je pris cette stupide décision? Peut-être depuis qu'elle a fait son coming out? J'y ai surement vu une porte de sortie pour moi aussi. J'ai vu S. grandir après chaque révélations, elle s'est renforcée, elle s'est libérée. A ce moment là je pensais que le monde pouvait être ouvert et sentir autant d'empathie pour elle et j'ai fait l'erreur de penser qu'ils pouvaient l'être pour moi aussi. J'ai eu tort. (...)

... tout recommencer

J'ai encore bugué! Mon journal papier (qui n'était en fait qu'un agenda de RDV) n'a plus de place. En tant que personne censée je devrai tout simplement aller en acheter un autre et continuer à me défouler dessus, mais j'ai encore bugué. J'en rachèterai un c'est sure, un bien plus joli, genre en cuire ou style époque/gothique, il y en a de super sympa sur le net. Mais avant ça, avant de pouvoir franchir cette nouvelle (minuscule) étape, je me suis mis en tête de d'abord crypter l'ancien (dans mon alphabet), ensuite le bruler et enfin en commencer un nouveau. Ça m'arrive (...)